Baisse des APL : encore un coup dur !

Le président persiste et signe

Après avoir déjà baissé les APL de 5 euros en 2017, les déclarations du gouvernement laissaient penser que le message des locataires avait été entendu. Édouard Philippe avait reconnu que la mesure n’était « pas intelligente ».

Or, il va à nouveau pénaliser les allocataires de ces aides au logement en gelant leur revalorisation annuelle.

Cette décision injuste et brutale est plus grave encore que la baisse précédente car ce gel se répercute en pourcentage et touchera donc davantage ceux qui ont le plus besoin des APL, les plus précaires et les familles nombreuses.

Dans son budget, la majorité a prévu que les aides au logement, habituellement revalorisées le 1er octobre en fonction de l’indice de référence des loyers, ne le seraient pas cette année. Pour 2018, cet indice aurait dû progresser de 1,8 % et les APL aurait dû augmenter en moyenne de 5 euros. Les APL ont toujours été indexées sur l’indice de référence des loyers sauf… en 2012, sous Nicolas Sarkozy.

Après son arrivée au pouvoir, François Hollande avait rétabli ce principe de justice sociale. 

Ce gel est d’autant plus grave qu’il se cumule à la baisse décidée en octobre dernier. La non-revalorisation des APL va donc s’appliquer sur des aides déjà rognées de 5 euros par rapport à début 2017. Les bénéficiaires d’APL vont donc, en moyenne, perdre près de 10 euros d’APL tous les mois.