Que reste-t-il des Etats généraux de lalimentation ?

Le projet de loi EGALIM issus des Etats généraux de l’alimentation a suscité un immense espoir chez les agriculteurs qui ne peuvent plus vivre aujourd’hui dignement de leur métier.

Le sentiment le plus communément partagé est que l’espoir suscité par les Etats généraux de l’Alimentation n’a pas été concrétisé alors que les agriculteurs demandent de pouvoir vivre non pas de primes, mais de prix justes. 

 

Lors des débats sur le texte EGALIM en première lecture, ma ligne politique s’est articulée autour de deux axes principaux : la juste rémunération des producteurs et la qualité alimentaire pour tous. J’ai défendu, sur ce premier point, plusieurs propositions :

  • Des contrats pluriannuels et tripartites entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs. Si nous souhaitons un véritable rééquilibrage au profit des producteurs, il est indispensable que les 3 acteurs s’engagent pour mieux répartir les marges et valoriser les productions locales ;
  • Des sanctions effectives lors du non-respect des accords-cadres : les amendes (2% du chiffre d’affaires) seront effectives plus rapidement ;
  • Anti-trust : nous avons défendons un assouplissement de la définition d’abus de dépendance économique. Concrètement, nous voulons empêcher les pressions parfois insupportables des centrales d’achat sur leurs fournisseurs ;
  • Une stratégie nationale pour les grandes associations d’organisations de producteurs, avec le développement d’AOP, etc. ;
  • Une demande de rapport sur les effets du Traité de Libre-échange UE-MERCOSUR sur l’économie, l’environnement, le climat et la santé.

 

Beaucoup de propositions ont été rejetés. Concrètement, cela signifie que le déséquilibre qui existe aujourd’hui dans la négociation entre les agriculteurs et les industriels, va demeurer.

Cette décision intervient, en outre, dans un contexte où des traités de libre-échange, notamment transatlantiques, fragilisent notre agriculture par une concurrence déloyale et où le socle budgétaire de la PAC est lui-même également sur la sellette.

 

J’ai dénoncé ce manque d’ambition et je continuerai à défendre ces positions lors de l’examen en nouvelle lecture du texte, à compter du 12 septembre prochain.