Annoncé par Emmanuel Macron, le 10 décembre lors de son allocation télévisuelle, certaines informations ont commencé à filtrer sur le grand débat national qui devrait avoir lieu « à la plus petite échelle ».

Les modalités de cette concertation nationale s’effectueront en deux temps :

  • Une première phase autour des maires jusqu’à mi-janvier : plusieurs milliers de municipalités ont déjà fait remonter plusieurs dizaines de milliers de contributions qui chemineront jusqu’à l’Elysée. Il semblerait que les maires, à l’instar des autres corps intermédiaires, retrouvent aux yeux de l’exécutif une utilité sociale et politique qui a été quelques peu reniée ces derniers temps. Néanmoins beaucoup d’entre eux redoutent que le gouvernement transmette aux maires la patate chaude…à juste titre peut être. 
  • Une seconde phase autour des citoyens de mi-janvier à mi-mars : cette deuxième phase appartiendra aux citoyens autour des 4 thèmes définis par le Premier ministre : « transition écologique », « fiscalité », « services publics » et « citoyenneté ». Concrètement,  la présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP) a indiqué que des kits pourront être distribués et des équipes dédiées pourront être sollicitées par des mairies, des associations, des syndicats ou des comités de quartier qui souhaitent organiser un débat sur son territoire. Un courrier du Gouvernement devrait vous être adressé dans les prochains jours à ce sujet. 

Des groupes de citoyens, peut-être composés par tirage au sort, pourraient, en outre, se voir confier le tri et l’étude des propositions sorties du débat. Les réunions seraient doublées d’une plateforme en ligne pour recueillir les contributions citoyennes.

Il est certain que l’appel du Président de la République intervient très tardivement et après un an et demi de tensions entre exécutif et élus locaux (suppression de la taxe d’habitation, économies réclamées aux collectivités, coupes dans les aides au logement et les emplois aidés, procès en jacobinisme à l’encontre du chef de l’Etat…). Néanmoins, je crois qu’il est de notre responsabilité de participer à l’organisation de ce grand débat national et de porter la parole de nos concitoyens.