J’ai défendu à l’Assemblée nationale, avec mes collègues députés socialistes et apparentés,  une proposition de loi pour des mesures d’urgence contre la désertification médicale.   

La crise des gilets jaunes a mis en lumière ces territoires qui perdent leurs bureaux de poste, leurs gares, leurs trésoreries, et leurs cabinets médicaux, nourrissant un fort sentiment d’abandon.

La question de l’accès aux soins est l’une des principales inquiétudes exprimées par nos concitoyens dans les cahiers de doléances. On ne peut pas faire face à l’urgence territoriale et sociale en restant aux réponses d’hier. Cette proposition de loi formule des propositions nouvelles pour lutter contre la désertification médicale :      

  • Il crée un dispositif de régulation de l’installation des médecins afin de ne pas densifier davantage des zones déjà suffisamment pourvues alors que d’autres manquent cruellement de médecins ;
  • Il concentre les moyens financiers sur les projets de santé permettant d’améliorer l’attractivité des territoires ;
  • Il propose une coopération renforcée entre les pharmaciens et les médecins dans les zones où les besoins de santé sont difficilement pourvus.

Le texte comprenait 6 articles. 5 ont été supprimés en commission par la Majorité parlementaire… Autrement dit, le texte a été complètement vidé de sa substance !

Après avoir organisé un Grand Débat National, soit disant sans tabou, le Gouvernement a refusé ces propositions nouvelles qui répondent pourtant de manière équilibrée à une préoccupation quotidienne des Français. C’est un très mauvais signal envoyé aux territoires qui se sentent aujourd’hui abandonnés.

Retrouvez les explications de cette loi par mon collège Guillaume Garot.