Limpact du transport aérien sur le changement climatique

Le projet de loi d’orientation des mobilités vient d’être examiné à l’Assemblée Nationale.

Alors que le Président de la République a indiqué vouloir faire de l’écologie une des priorités du quinquennat, il est pour le moins regrettable que les transports aériens, modèles de transport parmi les plus polluants, ne soient pas évoqués dans le texte présenté par le Gouvernement.

Cependant, de nombreuses initiatives ont été prises par les députés, notamment en commission des Affaires économiques, sur la question générale de l’impact carbone du transport aérien.

Sur ce sujet, le groupe Socialistes et Apparentés, au sein duquel je siège, a déposé deux amendements qui auraient pu avoir un véritable impact sur le mode de transport de nos compatriotes, s’ils avaient été adoptés :

  • Une surtaxe de l’avion, lorsque ce dernier est moins cher que le train sur un trajet comparable, pour annuler l’incitation tarifaire ;
  • La suppression de l’exonération de TICPE sur le kérosène pour les vols intérieurs.

Dans les deux cas, nous proposions que le produit de la taxe soit reversé à l’AFITF, l’Agence finançant les infrastructures de transport, notamment pour financer les besoins importants du transport ferroviaire.  Ainsi, ceux qui ont les moyens de prendre l’avion plutôt que le train et qui font ce choix même lorsqu’une alternative existe, auraient été taxés sur leur empreinte carbone et cet argent aurait financé, demain, le renouvellement des lignes ferroviaires, par exemple.

Je me désole que ces amendements de bon sens, qui avaient une portée tant écologique que de justice sociale, n’aient pas été adoptés par le Gouvernement et sa majorité.

Pour retrouver mon analyse et mes propositions sur le projet de loi Mobilités c’est ICI