De la prise en charge des accidentés de la route à la lutte contre les incendies, en passant par les interventions auprès de particuliers, à domicile ou sur l’espace public, les sapeurs-pompiers sont sur tous les fronts. Dans la lutte contre Covid-19, ils comptent également au nombre de ceux qui sont en « première ligne ».
Pour qu’ils ne soient pas exclus de tous les dispositifs spécifiques de reconnaissance de la Nation, avec mes collèges députés du groupe Socialistes et Apparentés de l’Assemblée Nationale, nous avons écrit au Ministre de l’Intérieur et au Secrétaire d’Etat chargé de la fonction publique.
Notre courrier du 20 avril 2020 :
🖋 Monsieur le Ministre,
l y a quelques mois, nos sapeurs-pompiers professionnels étaient engagés dans un mouvement social d’une ampleur et d’une durée historiques. Ce mouvement a pris fin le 1er février dernier, à la suite de diverses annonces de la part du Gouvernement.ecLe Gouvernement s’était alors notamment engagé à revaloriser dès l’été prochain la « prime de feu », en la portant à 25 % du salaire de base (contre 19 % actuellement), et à préserver les mécanismes permettant aux pompiers de partir en retraite anticipée à 57 ans, en échange de cotisations supplémentaires.
Depuis, à l’instar de nombreux autres corps de métier, nos « soldats du feu » comptent parmi les personnes « en première ligne » dans la lutte contre le Coronavirus, faisant montre, comme toujours, d’une mobilisation et d’un professionnalisme exemplaires.
Pourtant, ils semblent être quelque peu oubliés dans cette période si particulière, exclus de tous les dispositifs spécifiques de reconnaissance de la Nation dernièrement évoqués : primes exceptionnelles pour les agents du secteur privé et des différentes fonctions publiques, etc. Pire encore, les moyens qui sont les leurs actuellement pour se protéger, et protéger leurs proches, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, demeurent largement insuffisants.
Aussi, nous demandons que les Pompiers puissent sans délai être équipés en nombre suffisants de masques de type FFP2, alors qu’ils ne sont pas aujourd’hui considérés comme « prioritaires » pour le port de ceux-ci.
En outre, il nous semble indispensable, en juste reconnaissance de leur engagement au service de tous, de réexaminer avec bienveillance, à l’aune du contexte pandémique que nous traversons, la demande qui était celle de l’intersyndicale au moment de la mobilisation sociale des sapeurs-pompiers, à savoir la réévaluation de la « prime de feu » à hauteur de 28 %, à défaut d’une prime exceptionnelle spécifique.
Ce geste symbolique nous semble aujourd’hui être la moindre des reconnaissances due à ces femmes et ces hommes engagés au quotidien pour les autres. Pour nos Pompiers, au-delà des mots grandiloquents et des remerciements bien que sincères, il faut des actes concrets pour les risques qui sont pris quotidiennement et les sacrifices qui sont consentis au nom de l’intérêt général.
Régis JUANICO
Et les co-signataires membres du groupe Socialistes et Apparentés de l’Assemblée nationale suivants :
Joël Aviragnet, Ericka Bareigts, Marie-Noëlle Battistel, Gisèle Biémouret, Christophe Bouillon, Jean-Louis Bricout, Luc Carvounas, Alain David, Laurence Dumont, Olivier Faure, Guillaume Garot, David Habib, Christian Hutin, Régis Juanico, Serge Letchimy, Marietta Karamanli, Jérôme Lambert, Josette Manin, George Pau-Langevin, Christine Pires Beaune, Dominique Potier, Joaquim Pueyo, Claudia Rouaux, Hervé Saulignac, Sylvie Tolmont, Cécile Untermaier, Hélène Vainqueur-Christophe, Michèle Victory
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