Le Gouvernement a imposé un vote bloqué sur l’Allocation Adulte Handicapé, empêchant les parlementaires de voter sur la déconjugalisation de ce minima social.
En s’opposant à la déconjugalisation de l’AAH, la majorité contraint les personnes handicapées à dépendre de leur conjoint.
L’Ardèche fait partie des départements de France les plus concernés, puisque 3,7 % de sa population âgée de 20 à 64 ans (soit 6 230 personnes) perçoit l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH).
Ces 6 230 personnes sont pénalisées par la décision du Gouvernement et de sa majorité.
L’allocation aux adultes handicapés (AAH) est une aide financière versée par l’Etat qui permet aux personnes handicapées d’avoir un niveau minimum garanti de ressources.
Actuellement, le calcul du montant de l’AAH versé à une personne handicapée prend en compte le niveau des revenus du conjoint. Ainsi, lorsque les revenus du conjoint dépassent un certain seuil, l’AAH versée à une personne handicapée diminue. Cette situation est injuste tout simplement parce qu’elle place la personne handicapée dans une situation de dépendance vis-à-vis de son conjoint, ce qui n’est pas acceptable.
C’est pourquoi, depuis 2017, je me bats avec de nombreux députés de plusieurs groupes politiques pour supprimer la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l’AAH. Dès 2018, j’ai ainsi cosigné une proposition de loi en ce sens.
Le 17 juin dernier, l’Assemblée nationale a examiné une autre proposition de loi demandant cette déconjugalisation. Le gouvernement et sa majorité, qui y sont opposés, ont utilisé un tour de passe-passe pour bloquer la discussion et empêcher les députés de se prononcer sur cette mesure.
Ce refus de la majorité est donc un coup dur porté aux 6 230 allocataires de l’AAH en Ardèche, qui, si la majorité avait consenti à soutenir la déconjugalisation, auraient pu avoir une juste attribution de l’allocation, et pour certains une augmentation.
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