Derrière les mots grandiloquents du Ministre « école de la confiance », il y a la réalité moins reluisante, elle, des écoles rurales.
En Ardèche, 13 suppressions de poste sont donc prévues pour la prochaine rentrée en Ardèche. Cette attaque en règle contre le service public de l’éducation et cette nouvelle carte scolaire qui fragilise la qualité pédagogique a suscité l’indignation des membres du Comité départemental de l’éducation nationale. La logique comptable ou le prétendu taux d’encadrement ne sauraient rassurer sur ces mauvaises nouvelles.
La baisse prévisionnelle des effectifs l’an prochain dans le primaire (- 333 élèves) ne peut expliquer à elle seule ces fermetures de classes l’an prochain dans le département. La baisse de 229 élèves à la rentrée 2016 n’avait pas empêchée le précédent Gouvernement d’alors de créer 10 postes supplémentaires en Ardèche.
Alors que la dotation nationale supplémentaire était de 4 311 postes en France en 2017, deux ans après, la dotation s’est écroulée de moitié avec seulement 2 325 postes.
Les 54 000 postes créés entre 2012 et 2017 ont permis de développer le travail en petits groupes grâce au dispositif « plus de maîtres que de classes », d’accroître la scolarisation des enfants de moins de 3 ans ainsi que celle des enfants en situation de handicap, de renforcer les moyens de l’éducation prioritaire et enfin d’améliorer les effectifs de remplaçants.
Aujourd’hui, le Gouvernement a repris la politique de suppression de postes, c’est la fin d’une ambition dont les écoles des territoires ruraux étaient sorties renforcées.
S’agissant du dispositif « plus de maîtres que de classes » créés en 2014, l’Etat a redéployé une partie des 3 200 postes. En Ardèche, 12 écoles verront ce dispositif supprimé pour 10 postes récupérés. Même s’agissant du dédoublement des classes, qui est, je pense, une bonne mesure, le Gouvernement ne se donne pas les moyens de son ambition. A la rentrée de 2019, le Gouvernement n’aura créé au plan national que 6 900 postes (en réalité des créations du précédent quinquennat) pour 10 800 classes dédoublées.
Comme en 2018 (1 097 classes fermées dans les écoles situées en zones rurales pour seulement 289 ouvertures), les écoles rurales « paieront » à la prochaine rentrée scolaire la différence.
Curieuse façon de prétendre défendre l’école de la République… C’est un drapeau en berne qui entrera l’an prochain dans les classes de nos écoles rurales.
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