Depuis de nombreuses années, les difficultés des urgences sont régulièrement pointées.
En l’espace de 25 ans, le nombre de passages aux urgences a triplé, passant de 7 millions en 1990 à 21 millions en 2016, selon les derniers chiffres de la Cour des Comptes communiqués dans le tome II de son rapport public annuel 2019.
Cette évolution ne peut s’expliquer par la seule augmentation de la population française qui progresse de 15 % sur la même période, pas plus que par son vieillissement.
D’autres phénomènes interviennent, « trop peu analysés » comme le relevait la Cour des Comptes dans un rapport de septembre 2014 sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale.
Si la Cour des comptes relève dans son rapport public annuel 2019 que les services d’urgences se sont mieux organisés face à l’explosion du nombre de passages et qu’au cours du précédent quinquennat de réels efforts ont été entrepris pour avoir une meilleure connaissance des consultations aux urgences, elle pointe un sous-effectif médical qui suscite des tensions dans un nombre croissant d’établissements.
Ainsi, à organisation constante, la Cour des comptes estime que le nombre de médecins urgentistes devrait être augmenté de 20 % en équivalent temps plein.
Face à cette situation, le Gouvernement s’est contenté de proposer « une mission de refondation des urgences », sans débloquer de crédits supplémentaires.
Sur la base du coût budgétaire actuel des urgences (3,1 milliards d’euros), il me semble donc nécessaire de débloquer dans les plus brefs délais entre 500 et 600 millions d’euros supplémentaires.
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