Les sapeurs-pompiers volontaires constituent le socle de notre sécurité civile. Ce modèle, qui chaque jour démontre la preuve de sa pertinence et de sa robustesse, fait la fierté de la France et nous est envié par beaucoup de pays.
Pour autant, la directive européenne de 2003 pourrait le remettre en cause, si elle était appliquée en France, car elle comptabiliserait l’activité des pompiers volontaires comme du temps de travail.
Vieux serpent de mer, ce problème ressurgit : les Services d’incendie et de secours sont actuellement consultés pour réorganiser l’activité des pompiers en vue de l’élaboration d’un décret pour 2021.
En France, 79% des pompiers sont volontaires. Dans les départements les plus ruraux, c’est encore plus prégnant. En Ardèche, ils constituent 92% des effectifs et seuls 8 des 67 centres de secours disposent de professionnels.
Si le modèle de volontariat est mis à mal, l’équation est simple :
- soit les SDIS recrutent davantage de pompiers volontaires avec toutes les difficultés que l’on connait en termes de recrutement, de fidélisation et surtout de disponibilité ;
- soit les SDIS recrutent massivement des pompiers professionnels mais ni l’Etat, ni les collectivités locales n’en ont les moyens financiers.
Au final, dans l’une ou l’autre des hypothèses, c’est à terme une dégradation des secours évidente.
J’ai demandé au Gouvernement comment il entend poursuivre les négociations avec l’Union européenne pour préserver notre modèle et exclure définitivement les pompiers volontaires du champ d’application de la directive : ICI
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