Le nombre de personnes qui se trouvent confrontées à la pauvreté explose avec la pandémie. Selon les chiffres avancés par le ministère de la Santé et des Solidarités, 8 millions de personnes, soit 12 % de la population française, auront recours à l’aide alimentaire à la fin de 2020. C’est huit fois supérieur à ce qui existait dans les années 1980.
Cette augmentation ne s’explique pas uniquement par la crise économique engendrée par les deux confinements. Mais la crise que nous connaissons aujourd’hui a fait apparaître de nouveaux profils, faisant basculer dans la pauvreté celles et ceux qui, sur le fil du rasoir, parvenaient encore à s’en sortir.
Avec une conjoncture de chute du PIB de -9% en 2020, le risque de précarisation des ménages s’accentue, comme en témoignent quelques chiffres-clés (INSEE, 2020) :
- Au niveau national, le revenu disponible brut des ménages connaîtrait un recul de -0,2% sur l’année 2020. Le revenu disponible brut avait été impacté de -2,3% sur le 2nd trimestre, au cœur du premier confinement : ce chiffre laisse présager des résultats tout aussi préoccupants pour le 4ème trimestre. Le pouvoir d’achat, en hausse depuis 2017 (en moyenne de 1,5% par an), connaîtrait pour 2020 une baisse brutale de -0,6%.
- Au niveau local, les indicateurs ne sont pas plus encourageants. Ainsi, l’emploi salarié connaitrait un recul de -2,9% en 2020 pour le département de l’Ardèche, au-delà de la moyenne régionale à -2,2%. L’emploi intérimaire connait lui un écroulement de -31,1% en Ardèche et -25,2% sur la région Auvergne-Rhône-Alpes. Le nombre de demandeurs d’emplois inscrits à Pôle Emploi progresse de 3,5% en Ardèche et 5,4% sur l’ensemble de la région.
Cette conjoncture limite autant l’insertion par l’activité professionnelle qu’elle augmente le risque de précarisation des ménages. Enfin, au-delà de la population en âge de travailler, l’INSEE relève un niveau de pauvreté des retraités particulièrement élevé dans les zones rurales en Auvergne-Rhône-Alpes (environ 14% des retraités contre environ 8% dans les zones plus denses), pouvant créer des situations de très grande précarité sur le territoire Ardéchois.
C’est donc de la protection sociale et des aides des associations, que vont dépendre ces personnes en situation d’extrême précarité.
Merci à tous les bénévoles qui font un travail remarquable auprès des plus démunis et que j’ai pu aller visiter ces derniers jours.
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