Dans le cadre du contentieux opposant les Etats-Unis et l’Union européenne s’agissant des aides publiques accordées en matière d’aéronautique, l’administration américaine a annoncé mi-janvier une hausse des taxes douanières de 25% notamment sur les vins français.
C’est un nouveau coup dur pour les viticulteurs grandement fragilisés par la crise sanitaire, qui sont les victimes collatérales d’un conflit qui ne les concerne pas.
Afin de préserver la compétitivité des produits et des entreprises sur ce marché clé, le Gouvernement a annoncé le 14 janvier dernier un aménagement du fonds de solidarité :
- l’indemnisation à hauteur de 20% du chiffre d’affaires mensuel des viticulteurs, jusqu’à 200 000 € dès lors qu’ils perdent 50% de leur chiffre d’affaire ;
- la prise en charge des coûts fixes plafonnés à 3 millions d’euros pour les grosses structures ;
- le remboursement différé d’un an des PGE.
Pour autant, les vignerons ardéchois m’ont indiqué que le décret d’application de ces mesures n’était pas encore paru. Alors que Paris exige un travail européen sur des mesures de compensations, Bruxelles ne semble rien prévoir, pour l’heure, pour les secteurs touchés par ricochets dans ce bras de fer commercial. Néanmoins, le temps est compté pour ne pas aggraver plus encore les dommages que subissent les acteurs de la filière.
Aussi, j’ai demandé au Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance de faire paraître le décret d’application d’aménagement du fonds de solidarité au plus tôt pour permettre une mise en œuvre rapide d’un soutien aux opérateurs, aux producteurs et aux négociants de la filière française des vins.
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