Face aux stocks qui s’amenuisent et les cours des matières premières qui s’inscrivent à la hausse, le monde du bâtiment tire la sonnette d’alarme et craint pour son activité.
Acier, cuivre, bois de construction ou encore polyuréthane, tous les secteurs ont les plus grandes difficultés à s’approvisionner en matière première, c’est particulièrement le cas en Ardèche.
Ce phénomène, effet collatéral de l’épidémie et de la perturbation qu’elle a induite dans l’industrie, s’accélère et créé des situations de pénurie avec une envolée des prix qui pourrait avoir des conséquences dramatiques en termes d’emplois.
Le secteur du bâtiment redoute la double peine avec des entreprises qui achètent des matériaux beaucoup plus chers que prévu et feraient alors des chantiers à perte, tout en dépassant les délais en raison de la pénurie et se verraient donc imposer des pénalités de retard.
Après une année difficile en raison de la crise sanitaire, les entreprises se voient désormais à l’arrêt alors que, paradoxalement, les carnets de commande sont plutôt corrects.
Dans ces circonstances, le recours au chômage partiel des 3 900 entreprises ardéchoises du BTP serait dramatique et les plans de relance publics, vains.
Aussi, j’ai demandé au ministre de l’Economie les mesures concrètes qu’il envisage de mettre en œuvre pour ne pas compromettre le reprise, et comment il entend répondre aux demandes du secteur, à savoir, l’organisation d’un dialogue entre les fournisseurs de matière première et les professionnels du BTP, le gel des pénalités de retard ainsi que l’actualisation des prix.
Retrouvez en vidéo ma question et la réponse du Gouvernement.
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