Le 25 octobre dernier, j’étais le premier parlementaire à interroger le Ministre de l’Economie Bruno Le Maire afin d’attirer son attention sur les hausses spectaculaires des coûts de l’énergie à laquelle étaient confrontés les boulangers, et plus largement, toutes les TPE et PME.
Le Gouvernement vient d’annoncer une série de mesures pour la rentrée 2023 : prolongation du bouclier tarifaire, report d’impôts et de cotisations sociales, aide financière de l’Etat pour faire face à l’augmentation des coûts de l’électricité.
Si la réponse de l’Etat à cette inflation historique était attendue, elle reste bien en deçà des attentes des entreprises.
Premier écueil : 80% des boulangeries sont exclues du bouclier tarifaire. En effet, pour y être éligible, les TPE doivent justifier d’un compteur électrique d’une puissance maximale de 36 kvA. Pour les autres, la remise de 20% annoncée paraît bien dérisoire en comparaison des augmentations constatées, certains commerçants ayant vu leur facture multipliée par 10.
Second écueil : le Gouvernement semble avoir entendu les difficultés rapportées par les boulangers-pâtissiers, mais, quid des bouchers-charcutiers ? Des restaurateurs ? Des fleuristes ? Des autres TPE et PME ? Nombreuses sont les entreprises dont l’activité économique impose une consommation importante d’électricité.
Enfin, en « demandant » aux fournisseurs d’énergie de renégocier les contrats « déraisonnables, abusifs et aberrants », le Président de la République a démontré toute la fébrilité d’un plan de sauvetage au rabais, qui fait fi de la survie économique des plus petites entreprises, au bénéfice des surprofits indécents réalisés par quelques-uns sur la base d’une crise économique.
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