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Depuis plusieurs mois, je suis aux côtés des producteurs de cerises ardéchois inquiets sur l’avenir de leur filière. Privés du « phosmet », seul insecticide efficace contre une mouche qui ravage les fruits, ils réclament l’interdiction d’importer des cerises étrangères traitées avec ces mêmes produits qui leur sont interdits.
Après de longs mois de tractation, le ministère de l’Agriculture a finalement annoncé la suspension de l’importation des cerises traitées au phosmet… Une victoire, certes, mais qui demeure partielle puisque la cerise d’industrie n’est pas concernée. Résultat : nos supermarchés continuent librement de proposer, à prix cassé, de la confiture ou des sirops à base de cerise traitée avec des produits interdits en Europe ! C’est pourquoi je demande au ministère de revoir sa copie afin d’élargir cette interdiction à la filière industrielle.
Les producteurs ardéchois redoublent d’efforts pour proposer des produits sains et de qualité. Déjà pénalisés par un contexte économique morose, ils n’ont pas besoin de cette concurrence déloyale !
Défendre notre agriculture, c’est aussi défendre nos consommateurs qui aspirent à une alimentation plus locale, plus saine et respectueuse de l’environnement.
Au-delà de l’interdiction d’importer les cerises traitées au phosmet, le problème de la drozophila suzukii reste entier. Des moyens de lutte alternatifs existent, comme la mise en place de filets anti-insectes ou encore la lutte biologique avec la méthode de l’insecte stérile. Mais elles sont souvent trop coûteuses, difficile à mettre en œuvre à grande échelle, inadaptées à notre relief ardéchois et seulement partiellement efficaces. C’est pourquoi, les agriculteurs ont besoin d’un soutien fort de l’État. Des moyens doivent être mis dans la recherche afin de leur proposer des alternatives efficaces pour prendre la mouche de vitesse.
N’importons pas l’agriculture dont nous ne voulons pas, mais encourageons la transition vers une agriculture durable !
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