Depuis plusieurs années, je n’ai eu de cesse d’alerter sur les manquements des politiques de protection de l’enfance dans notre pays, dont nous avons récemment eu l’illustration tragique, en janvier dernier, lorsqu’une adolescente confiée à l’ASE s’est donnée la mort dans une chambre d’hôtel.
A l’initiative des députés socialistes, une commission d’enquête sur l’Aide sociale à l’enfance (ASE) vient enfin d’être créée afin de faire la lumière sur ces défaillances.
Très sensible au sort de ces enfants, je suis membre de cette commission, aux côtés de trente députés de toutes couleurs politiques. Par ses prérogatives spécifiques (droit de citation directe, contrôle sur pièces sur place), cette instance entend lever le voile sur les causes des dysfonctionnements de l’ASE. Plusieurs cycles d’auditions sont prévus à l’Assemblée nationale, afin d’aborder tous les sujets intrinsèques à la protection de l’enfance, et d’élaborer des recommandations sur les réponses législatives, réglementaires et budgétaires à apporter. Ce travail d’investigation donnera lieu à un rapport prévu pour le courant du mois de septembre.
En France, 377 000 enfants, adolescents et jeunes majeurs victimes de violences ou de négligences sont actuellement pris en charge par l’ASE. Ils sont pourtant trop peu considérés dans le débat public, de même que les éducateurs, personnels de maison, veilleurs et encadrants qui assurent leur protection.
Ces enfants, dont les parents sont défaillants, méritent mieux que l’ignorance collective dans laquelle ils sont plongés. Ils sont aussi nos enfants, dès lors que la République les prend sous son aile.
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